We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

comme au cin​é​ma

by encre amer

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
Fallait monter Ne pas l’rater Et si c’était l’dernier Pour faire un tour Un long séjour Un aller sans détour Elle se laisse bercer Par le trajet Blottie dans ses bras Elle aime ça Arrêt demandé Son cœur vient à trembler Arrêt sur image Sa vie un paysage Traveling avant L’amour couchant A perdu son élan Toutes ces années Voir défiler Ces mêmes murs fanés Bousculée, ballottée Dans les virages Elle commence à flotter Faut qu’elle dégage Arrêt demandé Son cœur vient à trembler Arrêt sur image Sa vie un paysage Encore des rues Toutes ces avenues Un air de déjà vu Prendre un peu l’air Mettre un joker Avant de toucher terre Avant la folie passagère Avant d’avoir trop souffert Arrêt demandé Son cœur va caler Arrêt sur image C’est la fin du voyage
2.
les confins 03:41
Loin des statues de pierre Des quartiers pétrifiés Elle s’en va prendre l’air Aux extrémités Elle aime les cicatrices De béton et d’acier Etonnants édifices Etrangement assemblés Elle se sent bien dans les confins Là où la ville s’invente Contre les corps du monde de demain Dans un léger chaos qui l’enchante Corps bercé par la houle Cœur au sang mélangé Parmi ceux qu’on refoule Qu’on laisse de côté Irrigué par le flux Qui déferle brûlant Un pays aperçu Royaume encore naissant Elle se sent bien dans les confins Là où la ville s’invente Contre les corps du monde de demain Dans un léger chaos qui l’enchante Le printemps dans les marges Perce à travers l’automne Le ciel un peu plus large De cette vie qui bourdonne Elle se sent bien dans les confins Là où la ville s’invente Contre les corps du monde de demain Dans un léger chaos qui l’enchante
3.
Une nuit pâle s’est cognée sur le bord Du trottoir Une cigarette Et elle quitte le bar Un peu trop tard Ses pas caressent le soir Quand le film est fini L’héroïne s’évanouit Les derniers feux la projettent dans un rêve Electrique La dernière scène On lance le générique Un peu trop tard Ses pas caressent le soir Quand le film est fini L’héroïne s’évanouit Un peu trop tard Ses pas caressent le soir Quand le film est fini L’héroïne s’évanouit.
4.
Elle marche au bord de l’eau En songe part aussitôt Sur la plage du Lido Elle marche au bord de l’eau Entend comme en écho Les sirènes des paquebots Elle va le long des quais Tranchée de rêves muets Taillée de pâles reflets Elle coule le long des flots Devenue Salammbô Baignée de Sirocco Aimer dériver au gré des courants Plonger, nager emporté par le vent L’air, la mer, au cœur des pierres Aimer dériver au gré des courants Plonger, nager emporté par le vent L’air, la mer, au cœur des pierres Elle approche du canal Pourquoi pas faire escale Sur cette berge idéale Les pieds trempés dans l’eau Le cœur à fleur de peau Comme à Positano Elle part sans quitter terre Épopée singulière Une rêverie solitaire Les pieds trempés dans l’eau Allongée sur le dos Le cœur à fleur de peau Aimer dériver au gré des courants Plonger, nager, emporté par le vent L’air, la mer, au cœur des pierres
5.
l'hôtel 03:14
Encore quelques pas, elle y est, elle est devant le 32 de la rue du Mont-Thabor, devant l’enseigne et ses étoiles, les portes battantes, la porte qui bat et l’engouffre. Puis quelques mots, juste quelques mots, un nom, un étage, un numéro. La réception donc, puis le bar, l’escalier, non l’ascenseur, non l’escalier, quelques étages et ces couloirs, silencieux, déserts et monotones, où le décor importe peu. Retrouver qui ? Retrouver quoi ? Un désir blotti, tapi, prêt à surgir, une peau tiède et chaude et puis salée. Et ces portes qui défilent, encore des portes, 42, 44, 46, voilà, c’est là, elle frappe, elle entre, l’autre attend, immobile. Elle s’en va. Un peu plus libre, un peu moins seule. Le goût de l’autre, de goût des autres, le goût de toutes les autres bouches, celles d’hier, celles de demain, collé au corps, collé au cœur. Son corps adouci, assoupli, raffermi aussi. Et son cœur ! Cœur battant d’avoir su dessiner la nuit en plein jour à l’ombre d’un après-midi d’automne, d’avoir pu effleurer la mort, mort minuscule, cette mort si douce et si légère dans une chambre aux rideaux bleus. Elle s’en va. La porte bat et la propulse vers le soleil doré, vers ce trottoir banal de la rue du Mont-Thabor en plein milieu de la journée. Elle s’en va. Un peu moins seule. Un peu plus libre.
6.
Rideaux entre-ouverts sur la nuit qu’on inhume Le jour s’allume Les yeux un peu lourds à travers la buée Elle regarde, ensommeillée Les derniers lampadaires sur l’avenue qui s’anime Reflets des vitrines A quoi bon traverser de l’autre côté Aujourd’hui, elle aimerait Passer la journée le front collé aux vitres Passer la journée le front collé Une chemise, un tee-shirt, un tee-shirt, une chemise Toujours indécise Vers le métro c’est un vrai défilé Mais d’abord, un café Le voisin du 5ème a ouvert ses volets Un peu suspect Le café, les tartines, terminés Mais ce matin, elle voudrait Passer la journée le front collé aux vitres Passer la journée le front collé Le décor est planté Maquillée, costumée, C’est l’heure d’entrer en scène Elle a son rôle à jouer Elle descend l’escalier Oubliant qu’elle rêvait de Passer la journée le front collé aux vitres Passer la journée le front collé
7.
Ça commence là, toujours comme ça, toujours comme ça on suit les autres quand on n’sait plus trop où on va. La ville se fane, la ville s’éteint, la ville se grise, l’âme est légère, soudain c’est là. On est chez qui, on ne sait plus. On est chez qui, on ne sait pas, mais on s’en fout. On est là. Happée par le rythme elle se noie dans le son, Elle veut toucher le fond. Corps flashés par les stroboscopes Au ralenti s’entrechoquent Chorégraphie mécanique Dans les lueurs hypnotiques Corps inconnus, corps trépidants, corps embrumés Étrange ballet moite d’alcool Plus rien ne compte, plus rien n’existe Rien que ces corps, ces corps collés Elle se dissout, petit à petit, elle oublie tout Ne veut faire qu’un, être un pantin Elle se dissout, petite à petit, ne veut faire qu’un Corps flashés par les stroboscopes Au ralenti s’entrechoquent Chorégraphie mécanique Dans les lueurs hypnotiques Et elle danse elle danse elle tourne elle danse elle dans plus rien n’a d’importance Et elle danse elle danse elle saute elle danse elle danse efface les différences Et elle danse elle danse elle tourne elle danse elle danse se cale sur la fréquence Et elle danse elle danse elle danse elle danse elle danse ça y est, elle est en transe Corps flashés par les stroboscopes Au ralenti s’entrechoquent Chorégraphie mécanique Dans les lueurs hypnotiques
8.
Nuit tranquille Traversée citadine Un compteur qui défile Discussion anodine Sous la pluie Deux trois gouttes scintillent A l’arrière du taxi Elle se remaquille Une promenade A travers les boulevards Un décor, les façades Sertissent le soir Verres fumés Tout pourrait arriver Si c’est dans l’scénario On s’retrouve à Tokyo Extérieur nuit comme au cinéma Le premier rôle dans cette vie là Lunettes noires Elle se la joue polar Se raconte des histoires Et descend quai d’la gare Extérieur nuit comme au cinéma Le premier rôle dans cette vie là

credits

released March 8, 2021

Paroles et musique : Mathieu Néouze

Arrangements : TvB, Fred Alera, Antoine Delecroix, Mathieu Néouze

Produit et mixé par TvB

Enregistré et masterisé par Antoine Delecroix au studio Taitbout à Paris en janvier 2021

Mathieu Néouze : chant, guitare, claviers
Fred Alera : basse, batterie, guitare, chœurs
Troy von Balthazar : claviers
Antoine Delecroix : percussions, claviers
Vestrane : chant (au bord de l'eau)

Artwork :
Photo : Claire Pathé
Graphisme : Sébastien Jaloux

license

all rights reserved

tags

about

encre amer Paris, France

encre amer aurait commencé à écrire dans un couloir menant à un sombre garage. Depuis, ses morceaux ont la densité de l'encre pure, bleue comme la mer après l’orage.

C'est en bleu qu'il chante, souterrain et doux, profond comme les rêves qui transforment sa vie en récit.

Les chansons d'encre amer sont des projections poétiques. Il raconte et nous berce, tandis que dehors gronde la tempête.
... more

contact / help

Contact encre amer

Streaming and
Download help

Report this album or account

encre amer recommends:

If you like encre amer, you may also like: