1. |
arrêt demandé
03:05
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Fallait monter
Ne pas l’rater
Et si c’était l’dernier
Pour faire un tour
Un long séjour
Un aller sans détour
Elle se laisse bercer
Par le trajet
Blottie dans ses bras
Elle aime ça
Arrêt demandé
Son cœur vient à trembler
Arrêt sur image
Sa vie un paysage
Traveling avant
L’amour couchant
A perdu son élan
Toutes ces années
Voir défiler
Ces mêmes murs fanés
Bousculée, ballottée
Dans les virages
Elle commence à flotter
Faut qu’elle dégage
Arrêt demandé
Son cœur vient à trembler
Arrêt sur image
Sa vie un paysage
Encore des rues
Toutes ces avenues
Un air de déjà vu
Prendre un peu l’air
Mettre un joker
Avant de toucher terre
Avant la folie passagère
Avant d’avoir trop souffert
Arrêt demandé
Son cœur va caler
Arrêt sur image
C’est la fin du voyage
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2. |
les confins
03:41
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Loin des statues de pierre
Des quartiers pétrifiés
Elle s’en va prendre l’air
Aux extrémités
Elle aime les cicatrices
De béton et d’acier
Etonnants édifices
Etrangement assemblés
Elle se sent bien dans les confins
Là où la ville s’invente
Contre les corps du monde de demain
Dans un léger chaos qui l’enchante
Corps bercé par la houle
Cœur au sang mélangé
Parmi ceux qu’on refoule
Qu’on laisse de côté
Irrigué par le flux
Qui déferle brûlant
Un pays aperçu
Royaume encore naissant
Elle se sent bien dans les confins
Là où la ville s’invente
Contre les corps du monde de demain
Dans un léger chaos qui l’enchante
Le printemps dans les marges
Perce à travers l’automne
Le ciel un peu plus large
De cette vie qui bourdonne
Elle se sent bien dans les confins
Là où la ville s’invente
Contre les corps du monde de demain
Dans un léger chaos qui l’enchante
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3. |
dernière scène
03:41
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Une nuit pâle s’est cognée sur le bord
Du trottoir
Une cigarette
Et elle quitte le bar
Un peu trop tard
Ses pas caressent le soir
Quand le film est fini
L’héroïne s’évanouit
Les derniers feux la projettent dans un rêve
Electrique
La dernière scène
On lance le générique
Un peu trop tard
Ses pas caressent le soir
Quand le film est fini
L’héroïne s’évanouit
Un peu trop tard
Ses pas caressent le soir
Quand le film est fini
L’héroïne s’évanouit.
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4. |
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Elle marche au bord de l’eau
En songe part aussitôt
Sur la plage du Lido
Elle marche au bord de l’eau
Entend comme en écho
Les sirènes des paquebots
Elle va le long des quais
Tranchée de rêves muets
Taillée de pâles reflets
Elle coule le long des flots
Devenue Salammbô
Baignée de Sirocco
Aimer dériver au gré des courants
Plonger, nager emporté par le vent
L’air, la mer, au cœur des pierres
Aimer dériver au gré des courants
Plonger, nager emporté par le vent
L’air, la mer, au cœur des pierres
Elle approche du canal
Pourquoi pas faire escale
Sur cette berge idéale
Les pieds trempés dans l’eau
Le cœur à fleur de peau
Comme à Positano
Elle part sans quitter terre
Épopée singulière
Une rêverie solitaire
Les pieds trempés dans l’eau
Allongée sur le dos
Le cœur à fleur de peau
Aimer dériver au gré des courants
Plonger, nager, emporté par le vent
L’air, la mer, au cœur des pierres
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5. |
l'hôtel
03:14
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Encore quelques pas, elle y est, elle est devant le 32 de la rue du Mont-Thabor, devant l’enseigne et ses étoiles, les portes battantes, la porte qui bat et l’engouffre.
Puis quelques mots, juste quelques mots, un nom, un étage, un numéro.
La réception donc, puis le bar, l’escalier, non l’ascenseur, non l’escalier, quelques étages et ces couloirs, silencieux, déserts et monotones, où le décor importe peu.
Retrouver qui ? Retrouver quoi ?
Un désir blotti, tapi, prêt à surgir, une peau tiède et chaude et puis salée. Et ces portes qui défilent, encore des portes, 42, 44, 46, voilà, c’est là, elle frappe, elle entre, l’autre attend, immobile.
Elle s’en va.
Un peu plus libre, un peu moins seule.
Le goût de l’autre, de goût des autres, le goût de toutes les autres bouches, celles d’hier, celles de demain, collé au corps, collé au cœur.
Son corps adouci, assoupli, raffermi aussi.
Et son cœur !
Cœur battant d’avoir su dessiner la nuit en plein jour à l’ombre d’un après-midi d’automne, d’avoir pu effleurer la mort, mort minuscule, cette mort si douce et si légère dans une chambre aux rideaux bleus.
Elle s’en va.
La porte bat et la propulse vers le soleil doré, vers ce trottoir banal de la rue du Mont-Thabor en plein milieu de la journée.
Elle s’en va.
Un peu moins seule.
Un peu plus libre.
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6. |
le front collé
03:44
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Rideaux entre-ouverts sur la nuit qu’on inhume
Le jour s’allume
Les yeux un peu lourds à travers la buée
Elle regarde, ensommeillée
Les derniers lampadaires sur l’avenue qui s’anime
Reflets des vitrines
A quoi bon traverser de l’autre côté
Aujourd’hui, elle aimerait
Passer la journée le front collé aux vitres
Passer la journée le front collé
Une chemise, un tee-shirt, un tee-shirt, une chemise
Toujours indécise
Vers le métro c’est un vrai défilé
Mais d’abord, un café
Le voisin du 5ème a ouvert ses volets
Un peu suspect
Le café, les tartines, terminés
Mais ce matin, elle voudrait
Passer la journée le front collé aux vitres
Passer la journée le front collé
Le décor est planté
Maquillée, costumée,
C’est l’heure d’entrer en scène
Elle a son rôle à jouer
Elle descend l’escalier
Oubliant qu’elle rêvait de
Passer la journée le front collé aux vitres
Passer la journée le front collé
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7. |
l'appartement
03:53
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Ça commence là, toujours comme ça, toujours comme ça on suit les autres quand on n’sait plus trop où on va.
La ville se fane, la ville s’éteint, la ville se grise, l’âme est légère, soudain c’est là.
On est chez qui, on ne sait plus. On est chez qui, on ne sait pas, mais on s’en fout.
On est là.
Happée par le rythme elle se noie dans le son,
Elle veut toucher le fond.
Corps flashés par les stroboscopes
Au ralenti s’entrechoquent
Chorégraphie mécanique
Dans les lueurs hypnotiques
Corps inconnus, corps trépidants, corps embrumés
Étrange ballet moite d’alcool
Plus rien ne compte, plus rien n’existe
Rien que ces corps, ces corps collés
Elle se dissout, petit à petit, elle oublie tout
Ne veut faire qu’un, être un pantin
Elle se dissout, petite à petit, ne veut faire qu’un
Corps flashés par les stroboscopes
Au ralenti s’entrechoquent
Chorégraphie mécanique
Dans les lueurs hypnotiques
Et elle danse elle danse elle tourne elle danse elle dans plus rien n’a d’importance
Et elle danse elle danse elle saute elle danse elle danse efface les différences
Et elle danse elle danse elle tourne elle danse elle danse se cale sur la fréquence
Et elle danse elle danse elle danse elle danse elle danse ça y est, elle est en transe
Corps flashés par les stroboscopes
Au ralenti s’entrechoquent
Chorégraphie mécanique
Dans les lueurs hypnotiques
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8. |
comme au cinéma
03:23
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Nuit tranquille
Traversée citadine
Un compteur qui défile
Discussion anodine
Sous la pluie
Deux trois gouttes scintillent
A l’arrière du taxi
Elle se remaquille
Une promenade
A travers les boulevards
Un décor, les façades
Sertissent le soir
Verres fumés
Tout pourrait arriver
Si c’est dans l’scénario
On s’retrouve à Tokyo
Extérieur nuit comme au cinéma
Le premier rôle dans cette vie là
Lunettes noires
Elle se la joue polar
Se raconte des histoires
Et descend quai d’la gare
Extérieur nuit comme au cinéma
Le premier rôle dans cette vie là
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encre amer Paris, France
encre amer aurait commencé à écrire dans un couloir menant à un sombre garage. Depuis, ses morceaux ont la densité de
l'encre pure, bleue comme la mer après l’orage.
C'est en bleu qu'il chante, souterrain et doux, profond comme les rêves qui transforment sa vie en récit.
Les chansons d'encre amer sont des projections poétiques. Il raconte et nous berce, tandis que dehors gronde la tempête.
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